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Commentaire : Comment les politiciens américains peuvent-ils parler de « démocratie » et de « droits de l'homme » alors qu’ils ne peuvent même pas protéger les enfants du pays ?

criPublished: 2022-06-01 20:39:07
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Il y a une semaine, une horrible fusillade s'est produite dans l’école primaire Robb, à Uvalde, dans l'État américain du Texas, faisant 21 morts. Dix-neuf d’entre eux étaient des enfants. Un massacre qui a secoué le monde, qui ne s’est pas gardé de le commenter : « Quel genre de pays civilisé sont les États-Unis s'ils ne veulent même pas protéger les enfants ? », avait écrit le New York Times.

Selon les statistiques du Centre de défense et de sécurité intérieure des États-Unis, cette fusillade est, à ce jour, la 137e qui se produit dans une école américaine, et l'une des trois pires fusillades en termes de nombre de victimes au cours de la dernière décennie. Elle survient après la fusillade de 2012, à l'école élémentaire Sandy Hook, qui avait fait 26 victimes, et celle de 2018, qui s’était produite dans un lycée à Parkland, en Floride, au cours de laquelle 17 personnes avaient été tuées. La perte de vies si jeunes a non seulement causé une grande douleur à leurs familles, mais également lourdement pesé sur la conscience de ces politiciens américains qui parlent sans arrêt de « démocratie » et de « droits de l'homme ».

Les enfants représentent l'espoir et l'avenir pour tous les pays, et ils sont l'un des groupes les plus vulnérables, qui doit donc être protégé. L’attention portée aux enfants montre le niveau de civilisation d'une société et témoigne de l'évolution des droits de l'homme dans un pays. En tant que seule superpuissance au monde, les États-Unis sont pourtant incapables, depuis longtemps, de protéger leurs enfants. Comment les politiciens américains peuvent-ils alors parler de « démocratie » et de « droits de l'homme » ? Selon certains analystes, les prétendus « droits de l'homme » qu’ils défendent n'incluent pas les groupes vulnérables, qui n’ont pas d’utilité lors d’élections. Une connotation importante que revêt « la démocratie » à leurs yeux est celle de la « possession d'armes à feu ».

Selon des informations publiques, la population américaine représente 4% de la population mondiale, mais elle possède plus de 400 millions d'armes à feu, soit 46% du nombre total d'armes à feu privées dans le monde, classant le taux de possession d'armes privées américain au premier rang mondial. La violence armée n'est pas seulement une maladie chronique de la société américaine, mais aussi une conséquence de la détérioration de la sécurité publique, de l'intensification des conflits raciaux et de l'application violente des lois ces dernières années. Selon des statistiques incomplètes des médias américains, au cours des 145 premiers jours de 2022, au moins 213 fusillades de masse ont été comptabilisées aux États-Unis.

Des chiffres ahurissants qui ne changent rien. Depuis longtemps, les lois et règlements sur le contrôle des armes à feu aux États-Unis, un pays dans lequel il serait « plus facile d'acheter une arme que d'acheter une bière », ont toujours été très laxistes. La violence armée, le « trou noir » des droits de l'homme américains, devient de plus en plus grave.

Incroyablement, trois jours seulement après la fusillade à l’école Robb, la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes à feu aux États-Unis, a tenu sa réunion annuelle, comme prévu, à Houston. Bien que le gouverneur du Texas, Greg Abbott, y ait annulé sa participation en présentiel sous le coup de la pression, il y a quand même prononcé un discours par vidéo. Pas étonnant que certains médias américains aient critiqué les États-Unis, affirmant que le pays n’était plus gouvernable, du fait qu’il se refuse à protéger et prendre soin de ses citoyens : les femmes, minorités et surtout les enfants. C’est, selon eux, « sa plus grande honte ».

Lorsque le pouvoir et le capital l'emportent sur la vie des gens, il en résulte un grand nombre de tragédies liées aux droits de l'homme. Face à la « maladie chronique mortelle » de la violence armée, l'incapacité du gouvernement américain montre clairement au monde que la soi-disant « démocratie à l'américaine » ne peut pas protéger les gens ordinaires, et que le prétendu « modèle des droits de l’homme » a longtemps été estompé. En ce 1er juin, alors que le monde fête la Journée internationale des enfants, cette question demeure : comment les politiciens américains font-ils face à ces victimes de la violence armée que sont les enfants des États-Unis ?

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