Commentaire : les résultats du scrutin local en Irlande du Nord provoquent de nouveaux soucis en Grande-Bretagne
Le 7 mai, les résultats du scrutin local en Irlande du Nord ont été annoncés. Le Sinn Féin, qui prône le "Brexit" pour l'Irlande du Nord, a remporté le plus de sièges, devenant le premier parti nationaliste à contrôler le parlement nord-irlandais depuis 101 ans. Certains analystes ont dit que la victoire du Sinn Féin ajoutera sans aucun doute de nouveaux problèmes au gouvernement britannique qui a déjà l’air lamentable.
La question de l'Irlande du Nord est une question historique complexe héritée de la politique colonialiste britannique. Mêlée d'éléments de lutte religieuse, elle avait provoqué des conflits de longue durée. En janvier 2022, le Royaume-Uni et l'Union européenne ont tenu le premier cycle de négociations sur le protocole d'Irlande du Nord, mais jusqu'à présent, aucun progrès n'a été enregistré. Certains analystes estiment que la principale raison de la défaite du Parti unioniste démocrate pro-britannique est sa piètre performance sur la question du "Brexit" et des accords commerciaux de l'Irlande du Nord.
En revanche, le Sinn Féin, fondé en 1905, a toujours plaidé pour que l'Irlande du Nord se sépare du Royaume-Uni et forme une « Irlande unie ». L'analyse de Reuters indique que bien que la victoire du Sinn Féin ne conduira pas à un référendum sur l'opportunité de « quitter le Royaume-Uni » en Irlande du Nord à court terme, mais sa signification symbolique est très importante, marquant la fin de la domination séculaire des partis pro-britanniques en Irlande du Nord.
Pour le gouvernement britannique, les changements politiques en Irlande du Nord sont un microcosme des nombreux défis auxquels il est confronté aujourd'hui. Le Parti conservateur au pouvoir a perdu plusieurs centaines de sièges aux conseils locaux lors des dernières élections locales au Royaume-Uni. C'est le mécontentement exprimé par le peuple britannique face à ses votes contre le Parti conservateur. En outre, affectée par la COVID-19, les problèmes de chaîne d'approvisionnement et de main-d'œuvre provoqués par le "Brexit" ainsi que la hausse des prix de l'énergie, l'économie britannique est confrontée à des difficultés.
Face à l'émergence de troubles internes et externes, les hommes politiques britanniques n'ont pas réfléchi à la manière de prendre des mesures adéquates, mais ont plutôt tenté de détourner les conflits internes en « montrant fréquemment leur force » au monde extérieur. De la coopération avec les États-Unis pour mettre en œuvre la soi-disant « stratégie indo-pacifique » et la promotion de l'« expansion mondiale de l'OTAN », à l'augmentation des sanctions contre la Russie sur la question du conflit russo-ukrainien, à l'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine en profitant de Hong Kong, du Xinjiang, de Taïwan et d'autres problèmes, certains politiciens britanniques ont pris une décision risquée pour tenter de créer une image de "Grande-Bretagne mondiale", masquant ainsi l'incompétence et l'échec de sa gouvernance nationale.
À ce jour, certains politiciens britanniques semblent encore rêver d’un « empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ». Ils sont réticents à admettre que le colonialisme britannique a créé trop de désastres pour le monde et qu'il est également la racine de nombreux problèmes dans leur propre pays. Face aux difficultés intérieures et extérieures, les politiciens britanniques devraient se réveiller le plus tôt possible de leur rêve d'empire et se concentrer sur la gestion de leur propre arrière-cour !